
Zaridan

Zaridan est l'ingénieur de la troupe
Faire tomber des remparts de plusieurs mètres d'épaisseur, briser des portes fortifiées ou encore construire des machines de guerre immenses pouvant projeter des roches à plusieurs dizaines de mètres, tel est le quotidien de notre ingénieur. Sa discrétion et son calme sont aussi appréciés que sa rigueur et son redoutable intellect. Mettant un point d'honneur à ne jamais laisser un camarade dans le besoin, Zaridan n'hésite pas un seul instant à mettre à profit son génie au service de la troupe.
Vous pouvez retrouver Zaridan en compagnie de la troupe entre deux de ses lointains voyages.
De : Zaridan Destinataire : Général Leofric Deyval Général, je suppose que vous êtes déjà au courant de mes états de service et de la recherche que les forces de l’Empire Selente effectuent pour me retrouver. Vous allez avoir le plaisir de leur annoncer que je ne serai plus une menace pour eux, désormais, même si la justice souhaiterait que je comparaisse devant le tribunal impérial pour haute trahison, leurs efforts seront vains. Avant de disparaître, je tenais juste à vous expliquer les raisons qui m'ont poussé à trahir l'Empire, je ne vous demande pas de comprendre mais de m’écouter en souvenir de ces campagnes dans lesquelles nous avons vaincu et défendu l’Empire (pour un idéal que je considérais à cette époque comme juste et pur). Et puis... vous êtes la seule personne en qui j’ai confiance qui ne soit pas morte ou disparue. L’expédition menée par le général Peyton sur le continent de Keshan n’était pas une tentative pour établir une colonie ou un comptoir de commerce. Contrairement à ce que les rapports disent, ce n’était qu'une répugnante et vaste série de pillages et de massacres. La population indigène locale, les Ssrathi (des hommes-lézards) avait construit des temples et de grandioses maisons pour y vénérer leurs dieux, mais visiblement le général était plus intéressé par l’or qui émanait de leurs mines et qui ornaient leurs temples... Il a simplement ordonné l’assaut sur les villages côtiers pacifiques et le pillage systématiques des richesses présentes. Moi, simple témoin de ses ignobles actions, restais impuissant face aux actions des troupes du général. Quelle gloire et quel honneur y avait-il à massacrer des autochtones ? Après l’établissement de la tête de pont, le général porta son attention sur la capitale plus au sud. L’armée impériale était en marche vers la capitale, déjouant les quelques embuscades sur la route grâce aux machines que j’avais moi-même construites. J’étais anéanti... Je ne pouvais continuer à me mentir à moi-même à servir un empire qui cautionnait ces actions. Plusieurs lunes avant de début de l’assaut contre la capitale. Quelques-uns de mes hommes et moi-même nous enfuîmes du camp, emportant avec nous quelques plans et sabotant les machines. Ceci fait, nous approchions de la capitale discrètement, mais nous sommes tombés dans une embuscade, mais pas par des hommes-lézards, c’était des nains. Nous n’étions pas en mesure de riposter et peu armés, curieux de cette drôle de pêche, ils nous firent pénétrer dans la ville pour nous amener à leur chef, et quelle ne fut pas notre surprise quand nous découvrirent que les nains étaient en paix avec les reptiles ! Le chef nain, de son nom Barclay Els, nous expliqua qu'il avait besoin de l’aide des oracles pour mener à bien la traque d’une créature qui menaçait le monde, puis il avoua en riant franchement ne pas pouvoir blairer l’Empire Selente. Fort de cette nouvelle relation, je lui expliquai que j’étais ingénieur et qu’il me serait aisé de construire des machines. Il m’assigna, avec mes hommes, au corps du génie. N’ayant jamais travaillé avec des nains, j’étais surpris de leur talent et de leurs compétences en matière d’ingénierie. Plusieurs jours passèrent, le moment de l’assaut approchait, et les forces armées de l’empire se massaient à l’horizon. Le jour de l’assaut, des machines avaient fait pleuvoir des pierres et des roches toute la journée, repoussant l’armée impériale qui se replia au bout de plusieurs jours de pilonnage. L’armée impériale en déroute, Barclay s’adressa aux oracles. Pour mener à bien sa traque, ils lui indiquèrent le nord : au-delà du désert et des montagnes, semblait se trouver la créature qu’il cherchait. Content de notre victoire, il m’invita ainsi que mes hommes à rejoindre son corps expéditionnaire, une occasion de découvrir le monde et de mettre mes compétences au service d’une cause plus juste. Nous acceptions et nous partîmes en marche vers nord. Quelques années à parcourir le monde, à rencontrer des peuples, et des cultures, à affronter des créatures belliqueuses et des peuples tout aussi belliqueux, le corps expéditionnaire était devenu une petite armée, toujours à la recherche de cette créature. Mais, plus nous approchions du but, plus cette lutte incessante commençait à me fatiguer. Je ressentais le besoin de m’éloigner de cette guerre perpétuelle que nous semblions mener depuis une éternité. J’ai donc pris l’initiative de demander à Barclay de me retirer et, à ma grande surprise, il accepta de me laisser partir. Ses derniers mots avant que je parte me firent chaud au cœur. « Zar', mon ami, malgré nos différents et nos conflits, sache que, depuis Keshan, je t’ai considéré comme un de mes meilleurs amis et que tes conseils résonnent encore dans ma tête. Quand nous aurons terminé notre mission, l’expression « faire pleuvoir comme à Keshan » et le récit de tes exploits résonneront dans les halles de nos montagnes durant les siècles à venir ! Au revoir, mon ami, et bonne chance ! » En sortant du camp, saluant probablement pour la dernière fois mes compagnons et mes amis, je commençais à douter : je ne pouvais retourner à l’Empire Selente. Ma trahison m’aurait fait vite pendre... Ne pouvant me tourner vers mon foyer, j’eus l’idée de retourner sur mes pas en me dirigeant lentement vers Keshan, peut-être que les oracles sauraient m’aider. Suite à quelques semaines de voyage, j’arrivai finalement dans la capitale et m’adressai au dirigeant pour y rencontrer les oracles. Conscient de mes actions et efforts pour défendre son peuple, les oracles acceptèrent de me recevoir pour m’aider. J’aurais aimé vous raconter tout cela de vive voix, mais il m’est désormais impossible de vous rendre visite. Vous le savez plus que moi, l’Empire ne me pardonnera jamais la trahison de Keshan et mes exploits passés en son sein seront effacés. Mon nom sera un signe de disgrâce dans tout l’Empire, mais je sais que cette lettre saura parler à votre cœur. J’espère que vous me pardonnerez mes actes, et sachez que, si je devais rendre des comptes, ce ne serait qu'à vous, car vous étiez pour moi le seul exemple de ce que devrait être un vrai soldat impérial. Merci pour tout et adieu, Général. Zaridan Le jeune ingénieur rangea la lettre qu’il avait écrite récemment, soupirant de ne jamais pouvoir l’envoyer. Arrivé malgré lui face à cette singulière demeure dont il semblait déceler une odeur de lilas, il finit par prendre son courage à deux mains et frappa à la porte…
